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Une excursion à la propriété Dunn
Jeff Packard

Arrêt 6 Affiche 6


Cette affiche répond à la question posée par l'affiche 5. Le 1er octobre, l'équipe d'arpenteurs dirigée par Collins et Vallentine avait atteint son objectif, le point où le 45e parallèle croisait le cours supérieur de la rivière Connecticut (ruisseau Halls). Ils sont ensuite retournés à Québec en passant par le lac Memphrémagog, la rivière Magog, puis la rivière Saint-François. Ils sont arrivés dans la ville vers le 20 octobre , alors que Vallentine écrivait à son patron, l'arpenteur général de New York Alexander Colden, le 22 octobre depuis Québec. À la mi-novembre, deux pétitions coordonnées pour de vastes étendues de terre sont arrivées aux bureaux du gouvernement au Québec, accompagnées de cartes extraordinairement détaillées du lac Memphrémagog. D'autres pétitions arrivent au Land Office en décembre et en janvier. Les pétitionnaires étaient tous des Américains (John Jenison, Michael Flanagin, Robert Jackson) qui s'étaient manifestement entendus avec Collins et Vallentine pour tenter d'obtenir les meilleurs terrains entourant le grand lac. Les deux semaines de congé de l'arpentage, fin juillet et début août, ont manifestement été mises à profit par Collins et Vallentine pour se procurer une carte détaillée du lac Memphrémagog. Finalement, les pétitionnaires ont été déboutés.

Les Abénaquis utilisaient la région du lac Memphrémagog comme une zone de ressources très importante (pêche, chasse, piégeage) depuis des générations. Ils ont dû être étonnés que des hommes blancs tracent un sentier en pleine nature, venant de nulle part et allant vers nulle part, en ligne droite (enfin presque), à travers des montagnes, des marécages, des lacs et des rivières. Ils n'auraient pas été naïfs au point de ne pas en voir l'utilité. Cette cicatrice sur leur terre traditionnelle était un très mauvais présage pour l'avenir. Ils ont rapidement démoli le poteau érigé sur la rive est du lac Memphrémagog.