Au printemps 1899, un ingénieur et arpenteur d'État quelque peu zélé et efficace de New York, M. Edward A. Bond, s'est rendu compte, en examinant les lois régissant son poste, qu'il existait des règlements d'État l'obligeant à "effectuer un examen des bornes frontalières de l'État une fois tous les trois ans", une tâche apparemment ignorée par ses prédécesseurs. Naïvement, M. Bond a demandé à un arpenteur canadien de l'accompagner lors de l'examen des bornes frontalières. Cette question innocente a déclenché une avalanche de correspondance et de télégrammes entre Ottawa, l'ambassade britannique à Washington et Whitehall. Il s'agit d'une question internationale et les Canadiens ne contrôlent pas leur propre politique étrangère avant l'adoption de l'Acte de Westminster en 1931. Finalement, la réponse des Canadiens est de refuser la demande de New York au motif que le simple fait de voir les monuments et non de les réparer est une perte de temps. En 1902, les Canadiens demandent une révision de la frontière sur toute sa longueur. Cette demande se transforme en Commission de la frontière internationale. Entre 1902 et 1923, beaucoup de travail a été accompli pour dégager et réparer les monuments, défolier les panoramas et, de manière générale, remettre les choses en ordre. La Commission veille à ce que la ligne de démarcation, qui mesure aujourd'hui 20 pieds, soit coupée au sol (tous les six ans environ, chaque pays prend son tour) et entretient les monuments.